Qahéri, Sépideh. 2020. Objets égyptiens et égyptianisants d’époque achéménide conservés en Iran (Persika, 20). Leuven: Peeters.
Par son rayonnement politico-économique, l’Égypte saïte constitue le plus grand pouvoir des royaumes méditerranéens des 7e-6e siècles av. J.-C. et une source d’inspiration dans la composition multiethnique de l’Empire achéménide. Au-delà des sources écrites, notre compréhension de la réelle position de l’Égypte dans le développement culturel du pouvoir perse est notamment tributaire de l’étude approfondie des témoignages archéologiques révélant l’activité ou l’installation des communautés égyptiennes au centre de l’Empire. Les anciennes fouilles menées dans les principales capitales achéménides (en Perse et Élam) ont mis au jour d’importants vestiges, qui demeuraient jusqu’à ce jour peu connus, voire ignorés pour certains. Les objets égyptiens et égyptianisants issus de ces sites appartiennent majoritairement au contexte royal et attestent l’appropriation des modèles pharaoniques dans la conception de la culture palatiale perse. Ils confirment en somme la contribution de divers corps de métiers égyptiens au fonctionnement de la vie de cour des Grands Rois mais aussi à l’essor architectural de leurs résidences. Le présent catalogue réunit pour la première fois une partie de ces découvertes: celles réparties dans les collections iraniennes. Il offre ainsi une source de référence pour de futures recherches sur les aegyptiaca de Perse conservés à l’extérieur de l’Iran mais aussi pour toutes les études portant sur les relations égypto-perses sous l’Empire achéménide.
La première partie de cet ouvrage est consacrée à la présentation des principaux sites archéologiques d’où proviennent les objets étudiés et à l’historique des fouilles. Dans une deuxième partie les données textuelles connues sur la présence égyptienne en Perse sont décrites. La troisième partie aborde les principaux musées iraniens conservant les pièces égyptiennes et égyptianisantes. Le catalogue des objets représente la quatrième et la plus grande partie du volume et propose un classement raisonné des découvertes sous quatre groupes typologiques.